Si on ne travaille pas dans le secteur, le jargon énergétique peut facilement être incompréhensible.
Pour ma part, j’ai commencé à travailler dans ce milieu il y a 3 ans : au départ, je ne comprenais absolument pas ce que mes interlocuteurs me disaient. Les bureaux d’études, les maîtres d’œuvre et les installateurs me parlaient de RT existante, de DPE, de réglementation thermique, d’audit, de chaufferie en cascade, d’énergie primaire, d’énergie finale, de KiloWatt, de KiloWattheure…
Je faisais semblant de comprendre mais au fond j’étais perdu… Et puis c’est venu avec le temps.
Dans cet article on ne va pas tout vous expliquer, mais seulement quelques fondamentaux pour que vous vous y retrouviez. Et si vous avez des questions à la suite de cet article, contactez-nous directement !
Consommation énergétique : de quoi parle-t-on exactement ?
En France, l’énergie consommée par le logement sert principalement à maintenir une température confortable à l’intérieur du logement, en produisant ou en absorbant de la chaleur avec des systèmes de chauffage ou de climatisation. Les consommations de chauffage restent les principales même si la climatisation se développe rapidement. Le gouvernement établit l’équilibre entre confort et sobriété énergétique à 19 degrés dans les bâtiments. Si vous chauffez aujourd’hui votre immeuble à 22 ou 24 degrés, c’est donc au-dessus du seuil recommandé par le gouvernement.
En sachant qu’il est convenu qu’en moyenne, un gain de 1 degré représente 7% d’économies d’énergie. Si vous trouvez que vous payez trop de charges, commencez par vous demander si vous ne pourriez pas simplement diminuer le chauffage d’un degré dans votre copropriété !
La consommation annuelle d’un logement est exprimée en kWh/an. Cela correspond à une puissance comptée en kW utilisée pendant un certain temps en heure.
Par exemple un radiateur fonctionnant pendant 1h à une puissance de 1kW aura consommé 1kWh d’énergie électrique.
Attention, dès que l’on parle de consommation d’un bâtiment, il faut bien se demander quels usages sont pris en compte. Selon les types d’études, DPE ou audit par exemple, ce ne sont pas toujours les mêmes postes qui sont considérés.
Pour comparer entre eux des bâtiments de surfaces différentes, la consommation annuelle est divisée par la surface en m2, on parle alors de kWh/an/m.
Sur les 7 millions de résidences principales en copropriétés en France, environ 60 % ont été construites avant 1975 et avant l’apparition des premières incitations visant à limiter la consommation d’énergie des bâtiments. Ces logements n’ont généralement aucune isolation thermique et donc des consommations de chauffage importantes.
Depuis, différentes réglementation thermiques (RT) ont été mises en place avec des objectifs de plus en plus ambitieux entrainant une baisse progressive de la consommation des logements construits depuis cette date.
Les bases pour comprendre la réglementation thermique
La réglementation thermique actuellement en vigueur depuis le 1er janvier 2020 est la RT 2020, qui impose la construction de logements produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
Auparavant, la réglementation thermique 2012 venait soumettre les bâtiments neufs, exigeant que leur consommation d’énergie primaire pour le chauffage, climatisation, éclairage, eau chaude sanitaire et auxiliaire soit inférieure à 50 kWh/m2/an.
Dans les cas de rénovation, c’est la règlementation existante par élément qui s’applique. Des exigences de performance sont fixées pour chaque poste de travaux.
En moyenne, un logement non isolé en copropriété consomme plus de 180kWh/m2/an, ce qui correspond à 900€/an pour un appartement de 70 m2 chauffé au gaz. Ce qui est plus faible qu’une maison individuelle puisque, le regroupement de plusieurs logements dans une copropriété permet d’avoir une meilleur compacité et donc moins de surface en contact avec l’extérieur. Pourtant la consommation moyenne reste 4 fois supérieure à l’objectif de la RT 2012. La rénovation énergétique représente donc un potentiel d’économies immense.
En France la construction de nouveaux logements performants représente seulement 1% du parc chaque année. Pour réduire les consommations liées au logement, l’effort à fournir est donc du côté des bâtiments existants.
Mais face à un projet de rénovation qui est toujours un compromis technico-économique, il est important de prioriser les interventions.
Le bon réflexe est de s’occuper en priorité de l’enveloppe, c’est-à-dire isoler les murs extérieurs, les plafonds et les planchers. L’idée consiste à diminuer au maximum la consommation du bâtiment avant de s’intéresser aux systèmes de chauffage.
Si vous avez encore besoin d’informations, consultez les autres articles de notre blog ou contactez nous directement !
Aimé de La Villejégu
26 juillet 202